"j'écris

pour que le courant puisse se frayer en moi

que la rivière  élargisse son lit

serpente à son gré

    voilà

j'écris pour trouver ma voix de rivière

j'écris pour mettre au jour mon arbre
dans le ciel à ras de terre au milieu des simples... 

j'écris dans les cercles de silence

que je  trace jour après jour"      **

       

j'écris couchée au milieu des pissenlits
dans ma tête        

​j'écris entre les lignes trop serrées du temps

*
Je pose mes mots sur l'aire de la page,

de la scène parfois,

sur l'air du temps, au gré du vent.

Des mots-cailloux dans les poches,

les mains, les chaussures.

A polir ou à tailler.

Trop de cailloux

Parfois

seulement un pré sous le ciel changeant.

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                          ** Extrait  de "Silence et fleurs sur la peau"

                            aux éditons du frau en février 2015

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Textes parus aux éditions du frau

et chez les Tisseurs de mots pour les festivalets

« Mouvement » et « Lisière » en 2016 et 2017 .

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